mardi 25 octobre 2011

Quand solidarité et conscience se mettent en route : "Message in a bottle"... Bien reçu!!!!

Pour l'avenir de la planète et de l'homme : continuer à veiller à ses intérêts personnels et matérialistes immédiats au dépend de la Vie... ou se décider à "jouer la Vie de manière altruiste"????

"Courriel du 24 octobre 2011 de Jean-Jacques Crèvecoeur.

Le 19 septembre dernier, je vous envoyais un courriel à propos de Fukushima (pour le relire, cliquez sur ce lien). La question que je posais à l'époque, je la formulais comme suit :

Comment réveiller les consciences ? Comment faire en sorte qu'une frange beaucoup plus large de la population comprenne les dangers réels que nous courons au quotidien avec le nucléaire ?

Et je vous invitais à contribuer financièrement à la première étape d'un documentaire sur Fukushima en faisant un don de 10 euros minimum. Ce projet de documentaire qui sera produit en français, en anglais et en japonais s'intitule « Message in a bottle from the kids of Fukushima to the world », ce qui veut dire « Une bouteille à la mer, adressée au Monde, de la part des enfants de Fukushima ».

Lorsque je vous ai lancé cet appel, mon objectif était clair : réunir 10.000 euros pour permettre au réalisateur belge Alain de Halleux, l'initiateur de ce projet, de financer la préproduction du documentaire (dont le budget global est de 300.000 euros). Si je vous avais lancé cet appel, c'est parce que j'avais été touché par l'engagement courageux d'Alain. Alors qu'il n'avait pas un euro devant lui, alors qu'aucune télévision ne manifestait d'enthousiasme à l'égard du projet, alors que se rendre à Fukushima constitue — encore aujourd'hui — un risque réel pour sa santé, il me confiait : « Jean-Jacques, c'est plus fort que moi, il faut que je fasse ce film ». Ce n'est pas tous les jours qu'on rencontre des hommes et des femmes qui redonnent au mot sacrifice ses lettres de noblesse à travers sa dimension sacrée ; Alain fait partie de ceux-là.

Aujourd'hui, je suis heureux de vous annoncer officiellement que, grâce à vous, une série de miracles se sont produits. Tout d'abord, nous avons dépassé l'objectif. Douze mille euros ont été récoltés en un mois. Ça, c'est le premier miracle. Deuxième miracle : en apprenant la vague populaire de soutien dont bénéficiait soudainement le projet « Message in a bottle », la télévision belge (la RTBF) décidait soudainement de changer sa position et de s'engager comme un des producteurs du film. Du coup, d'autres télévisions ont marqué leur intérêt pour participer, elles aussi au projet - troisième miracle. Mais le plus beau de tous, c'est que pendant tout ce mois, Alain a pu contacter des familles japonaises vraiment exceptionnelles qui s'annoncent déjà comme d'excellentes messagères du film…

Ce lundi 24 octobre, Alain de Halleux s'envole de Bruxelles pour Fukushima. Il me confiait, il y a quelques jours, qu'il avait le trac. Plusieurs personnes de son entourage ont cherché à le dissuader de partir, tant les informations au niveau de la radioactivité ambiante sont floues et contradictoires. Il a peur pour sa santé — et je le comprends —, mais aussi peur de ce qu'il va découvrir sur place. « À côté de Fukushima, mon film sur Tchernobyl, c'était une vraie balade de santé » me lançait-il avec humour. « Tout est beaucoup plus compliqué au Japon, et il y a une véritable omerta sur la question du nucléaire. »

À mes yeux, ces réflexions donnent encore plus de sens à ce projet. Nous, les citoyens de la Terre, nous avons besoin d'hommes et de femmes qui osent exposer au grand jour la vérité toute crue, pour que nous puissions faire nos choix en réelle connaissance de cause.

Si vous le permettez, je continuerai à vous tenir au courant de l'avancement de ce projet qui est devenu, par la force des choses, notre projet. Je rencontrerai Alain de Halleux à son retour à Bruxelles, fin novembre. Et nous réfléchirons ensemble comment vous impliquer encore davantage dans la chaîne d'information autour de ce film. Pour qu'au moment de sa sortie (en automne 2012), il joue vraiment son rôle de déclencheur pour les consciences endormies…

Mais pour l'heure, réjouissons-nous de notre capacité à nous mobiliser et à manifester de véritables liens de solidarité, au-delà des frontières, au-delà des différences.
Restons debout, conscient et sans peur !

Jean-Jacques Crèvecoeur, Montréal (Québec) - www.jean-jacques-crevecoeur.com

PS : Je vous autorise à reproduire, à diffuser, à traduire, à publier sur vos sites et vos blogs le présent courriel. Merci, simplement, de le publier intégralement et d'en citer la source.

Si vous souhaitez visionner le dernier documentaire d'Alain de Halleux : CHERNOBYL 4 EVER, cliquez sur : http://www.ubest1.com/?page=video/29166/Tchernobyl-forever#

Si vous voulez entendre l'entrevue qu'Alain de Halleux a accordée à la chaîne de télévision ARTE, à la sortie de son documentaire, en plein début de crise de Fukushima, cliquez sur :
http://videos.arte.tv/en/videos/_tchernobyl_forever_interview_d_alain_de_halleux_1_9-3837526.html

jeudi 13 octobre 2011

COACHING PERSONNEL - Prendre en charge la satisfaction de mes besoins

Prendre en charge la satisfaction de mes besoins, ce n'est pas les combler moi-même*°, mais plutôt de prendre l'initiative de faire ce qu'il faut pour les combler.

* Il est agaçant d'entendre, par exemple, que pour combler mon besoin d'être aimé, il faut d'abord que je m'aime moi-même. En fait, le fait que j'apprenne à m'aimer - et donc prendre des décisions bonnes pour moi - est essentiel pour que je puisse être en contact avec des personnes capables d'aimer et de m'aimer.

° Parfois je peux répondre moi-même à mes besoins, mais d'autre fois il me faut faire des demandes, exposer mes besoins, négocier et même les défendre pour qu'il soit possible de les satisfaire.

Pour plusieurs d'entre nous, il est difficilement acceptable de porter l'entière responsabilité de nos besoins.
> Certains refusent parce qu'ils voient dans l'initiative des autres à leur égard, une preuve de considération ou d'amour. ("N'est-ce pas une grande preuve d'amour d'être deviné", pensent-ils.)
> D'autres s'y objectent parce que faire connaître leurs besoins, dire ce qui leur importe, c'est trop se dévoiler et surtout, c'est informer l'importance qu'ils lui accordent. ("Je ne vais quand même pas lui dire que j'aimerais voir plus directement son appréciation; il va penser que je le prends pour mon père !")

En prenant mes besoins en charge, en effet, non seulement j'expose ce que je suis, mais en plus j'avoue à d'autres l'importance qu'ils ont dans ma vie! Il y a là un risque: celui de n'avoir pas la même importance pour l'autre ou que le besoin de l'autre ne coïncide pas avec le mien. Il se peut que je vive cette différence comme un rejet, que j'en sois dévalorisé ou que cela blesse mon orgueil. Si considère comme dramatique l'un ou l'autre de ces scénarios, il est évident que je m'abstiendrai. Je choisirai alors de renier mon besoin ou d'attendre que l'autre le prenne en charge.

Si au contraire je suis prêt(e) à risquer de faire face à un refus, j'aurai fait un pas de plus vers le respect de ce qui m'importe. Même insatisfait(e), j'en sortirai alors plus libre, grandi(e).

mardi 11 octobre 2011

Intelligence émotionnelle : Qu'est-ce que l'amour ?

L'amour est un mouvement affectif spontané vers un être qui nous procure une satisfaction. Cet attrait émotif peut s'appliquer à une personne, un objet ou même une idée. On peut aimer intensément son enfant, un endroit, ou les manifestations de courage, pourvu qu'on y trouve des satisfactions spéciales. On peut même éprouver de l'amour lorsqu'on n'a encore que l'espoir d'une satisfaction, un potentiel de bonheur.

L'amour n'est pas une émotion en soi; c'est une expérience émotive complexe qui comprend plusieurs émotions. C'est peut-être même la plus complexe de toutes les expériences émotives. On y retrouve souvent, par exemple, de la joie, de l'attrait ou du désir, de la tendresse, de l'estime, de l'attachement, etc. L'expérience de l'amour inclut aussi bien souvent de la colère ou du ressentiment ainsi qu'un sentiment de vulnérabilité.
Ce qui demeure constant toutefois, dans les différentes expériences d'amour, c'est le bien être ou le bonheur que nous procure l'être aimé. Plus précisément, nous considérons comme "bons pour nous" les êtres et les réalités qui suscitent notre amour. C'est parce que nous les percevons, plus ou moins explicitement, comme aptes à répondre nos besoins. Qu'ils y répondent déjà ou qu'ils soient porteurs d'une promesse de satisfaction, ils demeurent, subjectivement, une source de bonheur.

Les amours fortes et profondes sont, quant à elles, empreintes d'estime. Elles ont sur nous un effet d'élévation. Les personnes qui l'inspirent ont un effet stimulant; à leur contact, nous sommes portés à être de meilleures personnes, à exploiter davantage nos ressources, à nous dépasser.

Parfois on confond l'amour en imagination avec un amour réel. L'expérience subjective de l'adolescente amoureuse du chanteur populaire ressemble à l'amour par les émotions qui en font partie et par leur intensité, mais il manque un ingrédient essentiel: le contact réel avec l'être aimé. La satisfaction éprouvée est déclenchée par les fantasmes uniquement. Comme simulation pour découvrir l'expérience amoureuse, il s'agit d'une méthode extrêmement utile et d'un bon apprivoisement de l'intensité affective.

L'amour romantique est une autre expérience qu'il faut distinguer de l'amour réel. Dans cette forme de relation, l'important est le plaisir d'être aimé et non l'amour de l'autre pour ce qu'il est. Je me délecte de son penchant pour moi et des les avantages qu'il me procure: marques d'attention, réactions fortes à ma présence, sentiment d'être désirée, etc... C'est l'effet de son regard sur moi qui me satisfait et non le contact réciproque. Que l'homme ou la femme en soit l'objet, c'est le regard admiratif de l'autre qui constitue l'essentiel de la relation.

Comme l'illustre la série d'exemples présentée plus haut, on se sert du même verbe, "aimer", pour exprimer différents genres d'attraits. Il s'agit toujours essentiellement de la même expérience d'amour, mais les dimensions impliquées et l'intensité des émotions varient énormément.

Exemple #1.
J'aime la justice et l'honnêteté: ce sont des valeurs importantes à mes yeux. Je suis satisfaite lorsqu'elle sont exercées; je réagis né gativement lorsque elles ne le sont pas.

Exemple #2.
Mon contact avec la nature me procure toutes sortes de satisfactions. J'éprouve divers sentiments qui expliquent le plaisir qu'elle me procure: plaisir esthétique, émerveillement devant la force, la fragilité et les subtilités du vivant, jouissance sensuelle dans certaines activités, joie des nombreux ébats physiques qu'elle permet, etc... Au total, la nature me fournit la possibilité de répondre à plusieurs besoins

Exemple #3.
Mon amour pour mes parents est composé de divers sentiments. Je suis attachée à eux; je tiens à notre relation et j'éprouve de l'affection pour eux. Il se pourrait que mon amour contienne aussi de l'estime pour ce qu'ils sont et de la reconnaissance à l'égard de ce qu'ils ont accompli pour moi. Mais il se peut aussi que mon amour recouvre uniquement une sorte de compassion pour eux, avec une propension à leur faire du bien.

L'amour recouvre donc à diverses réalités émotives. Lorsqu'il s'applique à des êtres vivants, il implique habituellement une certaine dose d'affection.

Exemples #4 et #5.
L'amitié, l'amour, l'amour passion sont des variations sur le même continuum. Ils expriment, comme les autres formes d'amour, la valeur nourricière de l'objet pour nous. La passion peut être vécue pour une personne mais aussi pour une activité. Ce que ces deux objets d'amour ont en commun, c'est la capacité de remplir un grand besoin et la manière agréable par laquelle ils le remplissent.

Ainsi, ma passion pour un homme est déclenchée par l'intense agrément de nos contacts physiques et sexuels. Elle est sous-tendue par mon intense besoin d'être aimée de même celui de confirmer ma valeur comme femme en faisant un effet puissant sur un être qui me plaît. De même, mon immense amour pour cette femme repose sur le bien-être inégalé que j'éprouve en sa présence. C'est la seule personne qui m'ait jamais acceptée telle que je suis! En sa présence j'ose être et cela est pour moi plus précieux que quoi que ce soit d'autre.

Par ailleurs, ma passion pour la planche à voile s'explique par la satisfaction intense que j'ai à composer avec des éléments de la nature qui font appel à ma force subtile, mon agilité et mon sens de l'é quilibre. Ce sport englobe en plus mon amour de la nature et le plaisir sensuel du contact avec l'eau, l'air et le vent. De plus, et ce n'est pas là la moindre des choses, il me permet d'admirer en me confondant avec elles, la beauté puissante de la nature qui se manifeste dans la force de la mer, la puissance des vagues et des tempêtes. Ces situations me transportent et j'adore cette sensation forte.

À quoi sert l'amour ?

L'amour est un indicateur de besoins. Il révèle parfois la présence de besoins cruciaux, d'autres fois celle de besoins moins urgents comme des aspirations. Il révèle aussi qu'on croit, à tort ou à raison, trouver auprès de l'être aimé la satisfaction de ces besoins. C'est le cas, qu'il s'agisse de l'amour pour une satisfaction potentielle ou réelle.

L'amour d'un être potentiellement nourrissant

Le besoin d'être reconnu comme être sexué et le besoin de contacts physiques de l'adolescent sont forts et même envahissants. Ce dernier est prêt à jeter son dévolu sur le premier inconnu qui, à première vue, présente des caractéristiques qui laissent croire qu'il pourrait combler ces besoins. Il est beau donc attirant, fort donc capable d'avoir un ascendant sur moi, sûr de lui donc pouvant être affirmatif et rassurant, etc...

Le besoin impérieux d'être aimé ou confirmé dans sa capacité d'avoir un impact sexuel n'est pas spécifique à l'adolescent. On le retrouve aussi chez la personne qui recherche le coup de foudre. Celle-ci voit, dans l'attrait intense et spontané, la preuve irréfutable qu'il peut trouver tout ce qu'il recherche pour répondre à ses besoins affectifs. La découverte éventuelle de la personne réelle entraîne souvent le désenchantement. Le coup de foudre est le prototype de l'amour d'une personne pour son potentiel de satisfaction.

Aimer dans une relation toxique est un autre exemple de l'amour d'une personne pour son potentiel de satisfaction. Cet attrait est incompréhensible sans l'éclairage du phénomène du transfert. Dans cette situation celui qui aime tente d'obtenir de l'autre des confirmations essentielles à son identité. Habituellement ses tactiques sont infructueuses

L'amour pour une relation ou une activité réelle

L'amour est la réaction au fait d'obtenir la nourriture affective que nous cherchons dans une relation. L'amour d'une activité exprime la satisfaction qu'elle nous procure sur des dimensions importantes de notre vie. Selon son intensité et la qualité de la satisfaction, l'amour prend la forme de sympathie, d'affection et peut aller jusqu'à la passion.

Il est utile de préciser sur quoi porte notre amour si on veut y voir plus clair. En spécifiant ce que l'on aime on peut identifier plus facilement les besoins auxquels il répond ou les aspirations qu'il éveille en nous. On peut aussi cerner son besoin en identifiant les genres de satisfaction que nous procure le contact avec la personne ou l'objet aimé.